« il y a dans chaque enfant, à commencer par un
enfant qui naît dans une famille pauvre, un Mozart qu’on assassine parce qu’on
décide de fait qu’il n’a aucune chance de devenir Mozart » Emmanuel Macron.
En septembre 2018, le
Président de la République annonçait la mise en œuvre d’une stratégie nationale
de prévention et de lutte contre la pauvreté. Il s’agissait bien à l’époque de
refuser et de combattre les déterminismes et ces inégalités de destin intolérables.
Cette volonté
présidentielle s’est traduite par une très large concertation avec les
différents acteurs concernés qui a permis d’aboutir au déploiement d’un plan
comprenant 21 mesures et d’un engagement budgétaire de 8,5 milliards d’euros
sur 3 ans.
La 8ème
circonscription n’étant malheureusement pas épargnée par la pauvreté, il me
paraissait opportun de faire un bilan d’étape 18 mois après ces annonces et de
mesurer le chemin déjà parcouru.
- Des engagements et des
Résultats.
Agir dès le premier âge : l’offre d’accueil en crèche
a déjà bien évolué, avec près de 15.000
nouvelles places en projet et la mise en place du « bonus mixité
sociale » pour la création de nouvelles crèches. Dès le 25 mai 2019, un
tiers payant a été institué afin de rendre plus accessible l’accueil par un
assistant maternel.
Près de 150 besoins en matière de Centres Sociaux ont été identifiés dans les
300 quartiers prioritaires.
Garantir les droits fondamentaux des enfants : A
la rentrée de septembre 2019, près des deux tiers des élèves de CP et CE1 en
REP bénéficient de petits déjeuners. Dans l’académie de Lille, cela représente
3.700 enfants. Depuis le 1er avril 2019, 4.000 communes rurales
disposent du soutien financier de l’État
pour mettre en place une tarification sociale pour les cantines
scolaires.
Assurer un parcours de formation pour tous les
jeunes : en juillet 2019, le
parlement a rendu obligatoire la formation jusqu’à 18 ans. 17 actions de
prévention spécialisée ont été reconnues, ce qui représente 1.200 jeunes.
L’objectif 100.000 jeunes entrés dans le dispositif Garanties Jeunes a été tenu
à fin de l’année 2019. 73.000 jeunes bénéficient désormais de l’allocation
Parcours Contractualisé d’Accompagnement vers l’Emploi et l’Autonomie.
Meilleur accès aux droits :
depuis le 1er avril 2019, la Couverture Maladie Universelle
Complémentaire est renouvelé automatiquement pour les bénéficiaires du RSA. Des
accueils sociaux de proximité et des référents de parcours (pour les situations
complexes) ont également été mis en œuvre avec comme ambition d’être à moins de
30mn de chez soi.
Aides Sociales :
la prime d’activité a été revalorisée de 100 euros, désormais près de 4,1
millions de foyer en bénéficient. L’Allocation Adultes Handicapées a été porté
à 900 euros, près de 90% des allocataires sont concernées par celle-ci. En ce
début d’année, le minimum vieillesse est porté à 903 euros par mois.
Faciliter le retour à l’activité : La Garantie Activité aura permis à Pole
Emploi, en 2019, d’aider près de 100.000 personnes dans le cadre d’un accompagnement
global. L’amélioration du parcours des allocataires RSA fait lui aussi l’objet
d’une attention particulière avec l’objectif d’un accompagnement en un mois et
la signature entre une structure accueillante et un allocataire. En 2019, près
de 7.000 demandeurs d’emploi ont accueillis dans le secteur de l’insertion par
l’économie. A l’horizon 2022, l’ambition est de porter ce nombre à 100.000
salariés de plus dans ce secteur essentiel.
- Les territoires, premiers
acteurs du déploiement.
Convention
État-Département : Le gouvernement a proposé
avec les collectivités volontaires de contractualiser les moyens et les
résultats. Ce fond de 135 millions d’euros sera porté à 210 millions en 2022. A
ce jour la quasi-totalité des départements ont accepté cette contractualisation
avec l’Etat.
Les personnes concernées au cœur des dispositifs : en 2022, ces
personnes devront représenter la moitié des groupes de travail régionaux. De
même, le Conseil National des Politiques de Lutte contre la Pauvreté et
l’Exclusion Social est désormais paritaire.
11.000 acteur mobilisés : 450 animateurs désignés dans les 18
régions, 18 hauts-commissaires auprès des préfets qui seront les garants de la
mise en œuvre de plan de lutte contre la pauvreté.
Des
entreprises mobilisées : le plan 10.000 entreprises
pour l’inclusion et l’insertion professionnelle a été initié.
- Deux grandes concertations
pour affirmer notre modèle social.
Le
Revenu Universel d’Activité : Celui-ci doit permettre de
rénover le système des prestations sociales versées aux ménages modestes. La
concertation a débuté en octobre 2019 et s’achèvera en début d’année avec pour
mission de faire des propositions afin d’élaborer la future loi sur la lutte
contre la pauvreté.
Le
Service Public sur l’Insertion : la volonté du gouvernement
est de créér une « entité » dédiée à cette problématique. Commencée
en septembre 2019, la concertation se terminera en février 2020 pour abonder la
future loi de lutte contre la pauvreté.
Complémentaire
Santé Solidaire : le 1er
novembre 2019, la CMU-C « contributive » dite Complémentaire Santé Solidaire (CSS) a
vu le jour. Près d’un million de foyers pourront bénéficier d’une
complémentaire santé de qualité.
Formation
Petite Enfance : le plan de formation de
600.000 professionnels de la petite enfance sera déployé jusqu’en 2022.
Formation
pour 250.000 travailleurs sociaux : Ces derniers se verront proposer une
formation continue à partir de 2020 et d’ici fin 2022.